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Château des Salelles

L’histoire du château des Salelles

Mentionné depuis le XIème siècle ce grand domaine rural fut converti en château puis remanié du XVIème au XIXème siècle.

En 1524 le château est cité comme propriété d’Antoine BOMPART. En 1929, le seigneur a dû quo-financer la rançon de François 1er. Pendant la guerre de religion, le château a souffert, en 1585 les Huguenots de Marvejols l’occupent, les catholiques tentent de le reprendre. En 1558 on achève de le ruiner pour qu’il ne tombe pas dans les mains de l’ennemi. En 1642 Jean De Jurquet est le propriétaire du château. A la fin du XVIIIe, il passe par mariage dans la famille Isarn de Freissinet de Valady  qui possède le château de St Saturnin. Louis Philippe d’Isarn de Freissinet, chevalier comte de Valady se marie avec Jeanne Brigitte de Jurquet de Montjézieu, fille du Vicomte de Grèzes, Seigneur de Salelles et de la Canourgue. De cette union est né Xavier Ysarn de Freissinet, Marquis de Valady, ancien chevau-léger de la garde du roi. Député d’Aveyron à la convention nationale, il est guillotiné à Périgueux le 6 décembre 1793.

En 1792,  la famille Isarn de Freissinet vend le château à Jean Joseph Boudon de La Roquette. en 1808 Louise Boudon de La Roquiette se marie avec Pierre Barthélémy Joseph de Nogaret. La famille de Nogaret vend ensuite le château à des religieuses et les terres à la famille Valentin. De nos jours, le château transformé en hôtel restaurant appartient à un privé.

blason, une croix enlacée d’un serpent accostée de fleurs de lys et surmontée d’une couronne.

 

L’architecture du château

L’aile ouest avec une tour d’angle ronde qui doit dater du 17ème siècle.

L’aile est du 18ème siècle ainsi que le bâtiment réunissant les deux ailes.

A l’entrée, une tour pigeonnier domine le portail à fronton brisé où l’on peut voir un blason.

 

 

 

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Les Monnaies

Le nom de Gévaudan est formé de deux mots primitifs dont le premier « Gabal » est le nom d’un peuple gaulois (les Gabales) nommé Gabali par Jules César et signifiant « peuple aux fourches » et le second « tan » un radical commun indo- européen qui peut se traduire par « pays des ». On trouve des composés analogues dans les régions de Lourdes (Lavedan) et Grenoble (Grésivaudan) et il paraît probable que de nombreux noms de pays sont composés de la même manière (Afghanistan, Turkestan, Kurdistan etc….). Par les légendes des monnaies, on comprend que le mot Gab(v)aletanum eut un second sens indiquant une qualité, un adjectif pour désigner « ce qui est Gabale ». Le nom de Banassac est quant à lui, composé du mot banne (corne) et du suffixe ac (domaine). La formule souvent rencontrée sur les monnaies BANNACIACO GAVALETANO (le domaine de la corne dans le pays des hommes aux fourches) doit se traduire par Banassac le Gabalitain.

Des dix-sept provinces qui constituaient la Gaule à la fin de l’Empire Romain d’Occident en 476 et qui furent presque toutes conquises par Clovis et par ses fils, dix seulement furent transformées en quatre royaumes au profit des premiers descendants de ce prince : l’Austrasie, la Neustrie, les royaumes d’Orléans et de Paris au premier partage puis le deuxième royaume de Bourgogne et le royaume de Paris au second partage. Les cités du Midi furent réparties au hasard, les princes n’en faisant cas que pour les revenus qu’ils pouvaient en tirer. Ces Méridionaux connaissaient à peine le nom de leurs monarques qui ne furent longtemps pour eux que des fonctionnaires de Rome. La chute de l’Empire Romain d’Occident ayant rompu tous les liens avec l’ancienne administration, les corporations de monétaires se désagrégèrent et l’on vit apparaître des ateliers dans plusieurs cités en raison des besoins du commerce et de l’activité des transactions.

Aujourd’hui on estime que 1/3 des monnaies mérovingiennes conservées dans les musées du monde proviennent de Banassac.

Pourquoi cette abondance de monnaies Gabales ?

Plusieurs hypothèses peuvent être évoquées dont celle de MM. Ponton d’Amécourt et de Moré de Préviala : Ici le sol est pauvre et ce peuple devait importer beaucoup ; il remédiait par son courage aux rigueurs de la nature et rachetait son infériorité par son intelligence. Les hommes quittaient chaque année leurs foyers pour faire du commerce ou louer leurs bras jusque dans des pays éloignés. Ces Gavots, comme on les qualifiait dans le Sud-Est, ces Gavachos, comme on les nommait péjorativement en Espagne car ils acceptaient les tâches les plus ingrates, rentraient chez eux la bourse bien garnie ; ils drainaient l’or wisigoth, le convertissaient en or mérovingien et payaient ainsi la forte soulte en numéraire que l’inclémence de leur climat les mettait dans la nécessité de débourser pour l’excédent de leurs importations sur leurs exportations.

Michel Rouche, dans son compte-rendu « l’Aquitaine des Wisigoths aux Arabes »  explique que « cette région fut le véritable Pérou des Francs » tant l’Aquitaine était riche « et attirait la convoitise des gens du Nord […] La vente de la poix pourrait expliquer l’importance de l’atelier monétaire de Banassac ».

D’autres hypothèses sont évoquées par certains historiens : Banassac aurait été le premier Evéché du Gévaudan, ou, supposition plus risquée, capitale d’Aquitaine.

En 1883, M. le Vicomte Ponton d’Amécourt, président fondateur de la Société Française de Numismatique et M. de Moré de Préviala ont classifié les monnaies du Gévaudan en six groupes et de nombreux sous-groupes que l’on peut retrouver dans leur catalogue « Monnaies Mérovigiennes du Gévaudan ».

Les monnaies les plus anciennes  contiennent tous les vestiges des types romains à l’état de décadence : effigie impériale de Justin II, la Victoire, le chrisme, la croix, le monogramme, la couronne épaisse de feuillage. Viennent ensuite les premières monnaies au calice avec une couronne sans légende au revers, puis la couronne est remplacée par une légende désignant les rois (Caribert et Sigebert), les monétaires (Elafius. Leudegiselus et Maximinus) ou les lieux. On trouve ensuite la série dite des monnaies Sigebertines (Sigebert III) d’abord au buste puis à la tête, légende au revers Gavalorum ban fiit (fabriqué à Banassac) qui peu à peu vont dégénérer au niveau du métal (électrum) et de l’iconographie. Les dernières monnaies seront frappées en argent.

Enfin, il existe des monnaies frappées pour La Canourgue attribuées au monétaire Maximinus dont les légendes sont SCI MARTINI (Saint-Martin) à l’avers et BANNACIACO FIIT au revers.

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Le Donjon de Canilhac

Siège d’une baronnie très puissante, leurs possessions s’étendaient aux confins du Gévaudan et du Rouergue en un espace stratégique, et sous influence du Comte de Toulouse, des Roi d’Aragon, de France, des Évêques!

Le château subit de gros déboires, en particulier en 1258 où Bernard de Mercoeur assiégea les châteaux de Canilhac et de Montferrand, plus tard confisqués par le roi de France.

Au XIVème siècle, par mariage, le nom et les terres passeront à la famille de Beaufort. Le dernier des Canilhac réussit une brillante carrière en devenant lieutenant général du roi en Languedoc en 1720. Il mourut célibataire et ses biens furent vendus à différentes personnes.

L’édifice déjà abîmé par différents conflits tomba progressivement en désuétude et des pans de murs s’écroulèrent durant l’hiver 1938.

On peut encore observer quelques assises d’appareil, non pas en opus spicatum (épi) mais en « arête de poisson », dont les strates sont indépendantes et non imbriquées.

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Château de Montferrand

Le château fort de Montferrand est connu à la fin du XI éme siècle comme fief du roi d’Aragon.
Il domine la vallée du lot et la route reliant Mende au Rouergue. Du fait de sa position stratégique il reste une des places les plus importantes de la région. La mère du pape Urbain V, Amphélise de Sabran, serait née dans ce château à la fin du XIII ème siècle. Occupé par les anglais entre 1360 et 1380 il est rendu contre rançon au roi de France qui y installa une garnison dont le rôle fut important pendant les guerres de religion. Il sera le siège du commandement militaire du Gévaudan jusqu’à la révolution.

Les vestiges parvenus jusqu’à nous, constitués par une tour et une portion de courtine datent pour l’essentiel du XIII ème et du XIV ème siècle.

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Pont de Montferrand

Inscrit au monument historique en 1935. Certains ouvrages rapportent que ce pont fut construit par Urbain V (pape en Avignon de 1362 à 1370) pour desservir le château de Montferrand. Le pont enjambe le Lot, cette route était le seul passage possible reliant Mende au Rouergue .

Construit en grès taillé, l’ouvrage se compose d’une grande arche centrale et de deux arches latérales plus petites, dont celle située à l’ouest fut modifiée lors de la construction du chemin de fer Béziers-Neussargues. L’une des piles de l’arche centrale est protégée par un contrefort brise-lames, dont les moellons sont reliés par un mortier comparable au ciment romain.

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L’église de St Antoine

Un curé de Banassac, Antoine Lacas, fait construire en 1707, une chapelle dédiée à saint Antoine de Padoue.
Au moment du Concordat*, la chapelle du Viala sera érigée en église le 28 février 1802 afin de desservir les hameaux rattachés à cette nouvelle paroisse.
Hilarion Auradou, prêtre entre 1823 et 1840, fait reconstruire l’édifice qui s’était effondré peu de temps après sa construction et fait bâtir le clocher contre le mur de la nef.

L’édifice présente tous les caractères des églises rurales de conception traditionnelle ; elle est constituée d’une nef unique de trois travées, voûtée en berceau plein cintre, et d’un chœur à chevet plat voûté d’arêtes.

Le plus remarquable, c’est le portail original en plein cintre, surmonté d’un fronton triangulaire que soutiennent deux pilastres et une inscription latine appelant les fidèles à la prière.

Les peintures et le mobilier ont été restaurés en 1990 .

*Concordat: traité de droit international conclu entre le pape et un État souverain, qui a pour objet de régler les questions concernant les activités et les institutions de l’Église catholique romaine sur le territoire de l’État signataire.

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L’église St Vincent

L’église était la chapelle castrale des barons de Canilhac. Elle est consacrée à St Vincent, dont elle abrite une statue fort primitive et rare.

La statue monolithe est en calcaire, de faible hauteur (environ 60 cm). « Gallo-romaine », elle « fait partie des reliefs de style celtique qui ont emprunté à la statue-menhir certains de ses traits essentiels ».

le personnage est vêtu à la gallo-romaine. Il est assez facilement identifiable au dieu gaulois Silvain-Sucellus, le dieu au maillet, divinité du ciel et de la foudre.

Au début du XXème siècle, elle était placée sur le mur du cimetière et la population locale l’identifiait à St Vincent.

En 1992-1993, des fouilles ont mis au jour un fût de colonne antique cannelé en marbre; et, dans le collatéral Nord, des sépultures du cimetière du Haut moyen-âge, typiques de la période: Vè au VIIè siècle.

Il s’agissait d’ensevelissement chrétien. Ces tombes ont été englobées par la suite dans l’extension de l’église.

« Ce sanctuaire puise donc ses racines dans la basse Antiquité et le Haut-Moyen Age« .

La chapelle du Nord construite postérieurement, elle est couverte d’un berceau transversal et porte un enfeu gothique (certainement celui de la famille de Canilhac). La chapelle du Sud possède une belle voûte en cul-de-four, dont la naissance est soulignée par un bandeau, couvre l’absidiole.

Les corbeilles des chapiteaux portent des représentations de quadrupèdes. Sur l’un d’entre eux, on voit deux animaux, dont l’un passe la tête sous le cou de l’autre. Certains prétendent reconnaître le lévrier héraldique des Canilhac, comme la légende nous le laisse entendre, mais ni leur posture ni leur silhouette ne ressemblent à celle du chien qui orne le blason. Ils pourraient évoquer les lions croisés déjà rencontrés à Langogne et qui constituent un thème fréquent dans la sculpture romane. Sur un autre deux animaux latéraux se rencontrent en une seule tête angulaire.

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L’église St Médard

Banassac est une des premières paroisses du Gévaudan fondée par l’évêque St Firmin qui y convertit la population.

Il  est mort en  402 a été enseveli et une église a été élevée sur son tombeau.

Cette église très ancienne, dédiée d’abord à St Firmin passa sous la protection de St Médard en 1052.

La première église a été ravagée plusieurs fois lors des invasions des germains et des hongrois.

L’église actuelle remonterait au XIeme ou XIIeme siècle, elle a subi d’autres destructions lors des guerres de 100 ans et de religions notamment en 1591.

 Elle comportait 3 chapelles qui ont été réunies en un seul collatéral aux arcades massives ce qui fait sa particularité.

« L’enfeu de St Firmin ». Cette niche funéraire à fond plat, ornée de deux anges l’un tenant un livre l’autre un globe terrestre, a été  mise à jour lors de travaux de restauration.

Ils sont conservés dans une niche derrière une pierre sculptée d’une mitre d’évêque. La technique de datation au carbone 14 a permis de situer au Vème, les ossements qui y ont été découverts et qui pourraient être ceux de St Firmin.

Plusieurs ossuaires ont été découverts et sont encore en place dans les murs de l’église.

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Le dolmen de la Galline

 Ce dolmen se trouve dans un terrain privé prés du chemin de la «Galline» reliant Banassac à Grèzes.
Il tient son nom du druide de la Galline, d’après la légende.
Le dolmen était une sépulture collective du IIIème millénaire avant Jésus-Christ, le Docteur Prunières l’a fouillé en 1872, il a trouvé les restes d’au moins 20 individus, certains brulés. Il a aussi retrouvé une lame de silex.
Pratique funéraires
Les premières manifestations funéraires sur le causses semblent débuter avec le Néolithique moyen, entre 4400 et 3800 avant Jésus-Christ, sous forme de petits caissons de dalles enfouies dans le sol et dans lequel on placera un individu couché sur le côté, en position contractée (position fœtale), voire hypercontractée par maintien avec des liens des membres inférieurs ramenés sur le thorax.